Gouverner par la vertu : le despotisme doux des démocraties libérales contemporaines

Cet article analyse un mode de gouvernance caractéristique des démocraties libérales européennes : l’adoption de normes intrusives dans la vie quotidienne, toujours justifiées au nom de la vertu (santé, sécurité, protection des enfants, environnement, solidarité humanitaire). S’inspirant de Tocqueville et de Foucault, nous montrons que cette dynamique correspond à un « despotisme doux » ou à une biopolitique paternaliste. Loin d’être accidentelle, elle s’explique par la perte progressive des compétences souveraines des États au profit d’instances supranationales. Moins les États disposent de leviers régaliens, plus ils compensent par un surcroît de réglementation domestique, conduisant à une forme de dérive totalitaire douce, un « soft totalitarisme ».
Polémia

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Saint-Pétersbourg : une réunion internationale de conservateurs crée la surprise

Une conférence internationale d’une vingtaine d’organisations issues des rangs de la droite conservatrice et radicale, venues de trois continents, s’est tenue à Saint-Pétersbourg mi-septembre 2025. En présence d’Alexandre Douguine et à l’initiative d’un entrepreneur russe conservateur orthodoxe. Certains n’ont pas manqué de s’indigner de cette initiative qu’ils voient comme une opération d’influence, sinon d’ingérence, russe. Non sans raisons sans doute. Mais à mettre en perspective néanmoins, au moment même où le président Macron a été solennellement récompensé, le 24 septembre, à New York, en recevant des mains de Larry Fink, le président de BlackRock, le prix Atlantic Council Global Citizen. Sans doute en récompense des centaines de pépites technologiques françaises livrées depuis dix ans aux fonds d’investissement américains. Et après tout, si les globalistes s’autocongratulent, pourquoi faudrait-il diaboliser ceux qui s’y opposent ? Nos lecteurs trouveront ci-dessous une analyse de notre correspondant Yves Lejeune sur la conférence de Saint-Pétersbourg.
Polémia

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Italie : trois ans après sa victoire aux élections législatives, quel est le bilan de Giorgia Meloni ?

Le 25 septembre 2022, Giorgia Meloni remportait les élections législatives. Trois ans plus tard, elle peut se vanter d’avoir stabilisé économiquement et socialement le pays. Voici ce que l’on appelle «la méthode Meloni».

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L’avenir de la Russie au-delà de l’Occident

Aujourd’hui, nous avons besoin d’un changement stratégique profond qui devrait nous mener vers un État-civilisation. Heureusement, notre président parle dans ces mêmes termes. Mais cela doit être élaboré en détail, décrit, et mis en œuvre. C’est le chemin que nous devons suivre.

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Murmures de la cité : contre-offensive culturelle et victoire politique

La gauche pensait avoir verrouillé le récit national, réduit l’Histoire à quelques dates culpabilisantes et imposé son monopole culturel. À Moulins, une poignée de jeunes enracinés a brisé ce récit politiquement correct avec le spectacle « Murmures de la Cité ». Par leur volonté, leur courage et leur amour de la France, ils ont mené une contre-offensive culturelle qui s’est muée en victoire politique.

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SUR LA « GRANDE POLITIQUE » Nietzsche, Heidegger, Schmitt, Aron, Kissinger

Quelle est au fond la « Grande Politique » ?  Celle des équilibres de puissance et des affrontements hégémoniques, celle qui magnifie ses acteurs et qui fait de l’Histoire un mythe, celle qui dresse des peuples en héros, montrant à la réalité des perspectives d’ascension et de victoire. Une politique du Destin, des grandes occasions et de la fatalité.

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Elon Musk, théorie et pratique d’un génie égoïste

Elon Musk est la personnalité du moment. On en parle partout, sans cesse, mais pas toujours de manière pertinente. L’intérêt pour sa personne a d’abord été porté par sa proximité politique avec Trump, tandis que, dernièrement, on est revenu sur son rôle car il avait pris ses distances avec la présidence américaine.

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Karine Bechet-Golovko : « Le gouvernement français a déclaré la guerre aux citoyens qui ne pensent pas bien »

En invoquant une «menace russe existentielle», Jean-Noël Barrot ne fait pas que prolonger la ligne belliciste de l’Élysée : il ouvre un front intérieur contre la mémoire, la culture et la pensée françaises. Pour Karine Bechet-Golovko, ce ne sont pas les chars russes, mais les élites globalistes qui menacent la France.

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