Déséquilibre de la terreur : la géopolitique actuelle décryptée par Patrick Pascal
« l’essence de la décision ultime reste impénétrable pour l’observateur et souvent, en vérité, pour le décideur lui-même… »
Lire la suite« l’essence de la décision ultime reste impénétrable pour l’observateur et souvent, en vérité, pour le décideur lui-même… »
Lire la suiteLa politique étrangère des États-Unis a mis le pays sur la voie d’un monde fait de rivalités, de luttes et de conflits pour le proche avenir. Washington a déclaré la «guerre» à la Chine, à la Russie et à tous ceux qui s’associent à ces deux pays. Cette «guerre» est globale – diplomatique, financière, commerciale, technologique, culturelle, idéologique. Elle fusionne implicitement une rivalité présumée entre grandes puissances pour la domination dont s’ensuivrait un choc des civilisations : l’Occident dirigé par les États-Unis contre les États civilisations que sont la Chine, la Russie et, potentiellement, l’Inde.
Lire la suite l’image du « monde libre » s’est bien ternie. Semer le chaos a bien montré à des
peuples qui rêvaient d’un mode de vie jugé aisé que le « bien » n’était pas à l’œuvre. Les taliban ont
exhibé qu’ils étaient les vrais garants de l’arrêt de la culture du pavot et avaient un rôle positif à jouer
dans la restriction du trafic de drogue. Les États-Unis, installés illégalement en Syrie, ont largement
prouvé qu’ils étaient des voleurs, privant un pays qu’ils ont en toute connaissance de cause ruiné de
l’une de ses ressources principales.
Mais l’avidité est un mal qui ne se guérit jamais. Il y a donc eu le conflit ukrainien. Là, l’adversaire,
même si c’est par personne interposée, est d’une force au moins équivalente à celle de l’agresseur.
C’était dans la logique des décennies précédentes. Il fallait bien qu’à un moment quelqu’un se rebellât
contre l’Empire qui ne cessait de vouloir s’étendre en semant la discorde selon la doctrine bien connue
du diviser pour régner.
« Si l’un des deux belligérants est décidé à s’engager sur la voie des grandes décisions par les armes, ses chances de succès sont considérables, pour peu qu’il soit certain que l’autre ne désire pas s’y engager » (C.Clausewitz). Cette proposition s’applique parfaitement à la Russie et à l’Ukraine. Les deux belligérants y étaient engagés depuis longtemps et leur dialogue, diplomatique et militaire, était soutenu, en sous mains, par des co-belligérants occultes, américains, britanniques, allemands, français, polonais, baltes et autres, qui armaient et entrainaient les ukrainiens de Zelenski.
Lire la suite