Les États-nations, c’est fini ?

l’idéaliste peut toujours rêver de souveraineté nationale, mais le réaliste sait que, pour se libérer de la domination américaine (qui est en fait, de plus en plus, une domination israélienne), l’Europe n’a pas mieux à faire que de s’allier à la puissance impériale russe, porteuse de valeurs civilisationnelles saines. Le réaliste ne renonce pas à l’Europe, mais il fait le pari que l’entente avec la Russie et son projet de multipolarité sera plus favorable à la renaissance d’une civilisation et d’une souveraineté européennes que la domination américaine. Enfin, le réaliste admet que l’Allemagne, et non la France, reste le leader naturel de la civilisation européenne, comme elle l’a toujours été. L’Europe ne pourra renaître en tant que civilisation que si l’Allemagne trouve la force de résister au racket de Washington et s’allie durablement à la Russie.

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Appel de l’Institut Schiller à convoquer une conférence internationale afin d’établir une nouvelle architecture de sécurité et de développement pour toutes les nations

Pour arrêter cette marche vers la guerre, il nous faut donc adopter une approche plus fondamentale, en instaurant un tout nouveau paradigme garantissant la sécurité et le développement économique de chaque nation sur la planète. Le seul précédent historique à ce processus, en Occident, est le traité de Westphalie de 1648, qui mit fin à 150 ans de guerres de religion en Europe. Il n’a pu être rédigé que lorsque toutes les parties ont réalisé que si elles continuaient sur leur lancée, il n’y aurait aucun vainqueur, et presqu’aucun survivant. Elles ont alors choisi de créer un nouveau paradigme fondé sur la défense de « l’avantage d’autrui » et sur le principe que la sécurité de tous est la première condition de la sécurité de chacun. Telle est aujourd’hui la principale leçon à tirer du traité de Westphalie.

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