Saint-Exupéry contre la vie ordinaire
Écrivain rarement relu car incompris et saccagé à l’école, Antoine de Saint-Exupéry nous donnait pourtant une bonne vision du monde moderne dans Terre des Hommes.
Lire la suiteÉcrivain rarement relu car incompris et saccagé à l’école, Antoine de Saint-Exupéry nous donnait pourtant une bonne vision du monde moderne dans Terre des Hommes.
Lire la suiteC’est le fardeau de la personnalité qui va apparaître, dont parlera plus tard Pearson, et dont se
moquera Nietzsche dans son Zarathoustra. Debord évoquera ce conglomérat de solitudes sans
illusions que nous sommes devenus. Tout cela se termine par une destruction – destruction ou
anéantissement ? – de la démographie européenne qui aujourd’hui s’exporte au reste du monde
La civilisation occidentale devient totalement dégoûtante aux yeux du monde et
des antisystèmes. Elle déraille sur le plan spirituel, économique, écologique,
culturel, sexuel, elle est toujours plus folle et belliqueuse, humanitaire et
missionnaire, arrogante et psychopathe. Problème : elle a souvent été comme ça
pendant son histoire.
Certaines et certains croient que la Russie est impopulaire du fait de l’acharnement américain. Rien
n’est plus faux : l’Europe a toujours voulu plus ou moins la guerre (France, Allemagne, Autriche,
Angleterre), ou victime à l’Est de l’Empire russe ou du communisme, et cela ne s’efface pas comme
ça.
Un qui avait tout compris est Dostoïevski.
Grand nostalgique, l’écrivain James Fenimore Cooper encense les indiens et rejette le monde moderne.
Nous avons déjà relié son œuvre à celle de Tolkien, les indiens en voie de disparition y tenant les rôles
des elfes, êtres supérieurs en voie d’exil et d’extinction.
Ce texte est extrait d’un chapitre de notre deuxième livre sur Tolkien (Ed. Avatar). Le premier édité
aux Belles Lettres fut traduit et publié en Russie en 2002.
But it is the aeroplane of war that is the real villain. (Mais c'est l'avion de guerre qui est ici le vrai
méchant.) – Tolkien
Nous sommes la civilisation de la destruction du monde. – Philippe Grasset
c’est Silvio Gesell (1862-1930), un Belgo-allemand né à Saint-Vith,
qui a imaginé en 1916 la théorie de la » monnaie fondante ». En donnant une date de
péremption à la monnaie et en la dépréciant à intervalles fixes, on force la circulation
de cette monnaie et son utilisation dans l’économie.
C’est donc une monnaie qui fond ou rouille dans la poche si elle n’est pas utilisée.
Un peu comme ces écochèques qui arrivent à expiration à une certaine date, ce qui
vous force à les dépenser et faire ainsi tourner le commerce
Ainsi a procédé la révolution de Mai 68. Avec son
slogan directeur, il est interdit d’interdire, elle a plongé la civilisation européenne dans un bain
d’acide où nous sommes restés durant toutes les années soixante-dix, puis, au fil des années quatre-
vingt, on a sorti la plaque, on l’a essuyée, et la gravure à l’eau-forte est apparue, image de la nouvelle
civilisation, avec sa nouvelle morale, sa nouvelle esthétique, ses nouveaux fondements politiques,
dans laquelle nous vivons. Le monde ancien, homme ancien, ont été dissous, et se dessinent
maintenant l’homme nouveau et ses valeurs nouvelles.
Comme Bernanos combat les robots. Le mot « robot » revient trente-sept fois dans
Bagatelles pour un massacre, ce qui est énorme. Car comme je l’ai montré ce que combat Céline… Les robots ne se révoltent pas. Asimov avait raison : donc on a transformé les gens en robots, ce qui
était facile, reconnaissons-le.
dans les Pamphlets c’est le monde moderne
Entre Spartacus, héros communiste (et excellent ballet), 2001 et les cosmonautes russes (dirigés par
des femmes) et l’argot russe des voyous d’orange mécanique – sans oublier bien sûr la Lolita de
Nabokov ou Dr Folamour – Kubrick semble obsédé par les russes – et pas négativement. En musique
aussi : pensons à Chostakovitch (EWS), à Khatchaturian (2001)…
Citons notre livre sur Kubrick alors pour balayer le problème et offrir quelques pistes de réflexion.