Gouverner par la vertu : le despotisme doux des démocraties libérales contemporaines

Cet article analyse un mode de gouvernance caractéristique des démocraties libérales européennes : l’adoption de normes intrusives dans la vie quotidienne, toujours justifiées au nom de la vertu (santé, sécurité, protection des enfants, environnement, solidarité humanitaire). S’inspirant de Tocqueville et de Foucault, nous montrons que cette dynamique correspond à un « despotisme doux » ou à une biopolitique paternaliste. Loin d’être accidentelle, elle s’explique par la perte progressive des compétences souveraines des États au profit d’instances supranationales. Moins les États disposent de leviers régaliens, plus ils compensent par un surcroît de réglementation domestique, conduisant à une forme de dérive totalitaire douce, un « soft totalitarisme ».
Polémia

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Europe under NATO: Divide et Impera

The Otter argues that NATO has, since its inception, served to keep Europe subordinated to U.S. control by blocking ties with Russia and enforcing vassalization under the guise of defense.

It was the first Secretary General of NATO, Lord Hastings Ismay, who stated that the alliance’s purpose is “to keep the Soviet Union out, the Americans in, and the Germans down.” This blunt admission unveils the true intent of NATO’s foundational role as not an alliance for mutual defense, but in subordinating Europe to the interests of the USA.

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De la géopolitique à l’ethnopolitique : le nouveau concept d’«Eurosibérie»

Nous entrons dans un monde où les très anciennes rivalités historiques et nationales entre tous ces peuples doivent être dialectiquement dépassées et remplacées par une union globale ; parce que nous allons affronter des menaces communes d’une ampleur gigantesque contre notre identité et notre survie. Cette nécessité constitue une métamorphose historique.

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Le génocide de Gaza a dissipé le mythe de « l’ordre mondial fondé sur des règles » – par Umur Tugay Yücel

Ceci est un article en accès libre. Je prévois de répondre à l’auteur, non pas pour défendre un Occident devenu indéfendable, mais pour voir comment la France prendra sa place dans un nouvel ordre international dès qu’elle aura retrouvé un gouvernement se battant pous son indépendance.

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Ce n’est pas la «civilisation occidentale» qui doit disparaître mais la civilisation barbare du capitalisme décadent

Aussi, contrairement à la posture moraliste de Caitlin Johnstone soutenant que «la civilisation occidentale ne mérite pas d’être sauvée, le mode de vie occidental n’a pas besoin d’être préservé, il doit disparaître», laissant entendre que dans certaines parties du monde existerait une civilisation plus humaine (en Chine capitaliste ? en Russie impérialiste ? dans les pays musulmans féodaux ? en Afrique tribal et gangstérisée), nous proclamons que c’est le capitalisme, désormais mondialisé, qui ne mérite pas d’être sauvé, qui doit impérativement disparaître de la surface du globe.

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L’armement nucléaire de l’Iran

Voici la traduction en français d’un entretien donné récemment au Japon. M’exprimer régulièrement au Japon sur les questions géopolitiques (depuis vingt ans au moins) m’a aidé à développer une vision désoccidentalisée du monde, une conscience géopolitique non-narcissique. On verra ainsi dans cet entretien que c’est ma réflexion déjà ancienne sur l’éventuelle acquisition par le Japon de l’arme nucléaire qui m’a conduit à une vision plutôt sereine de la question iranienne.

Les démocraties européennes ne vont pas bien. Elles ne peuvent plus être décrites comme pluralistes pour ce qui concerne l’information géopolitique. La possibilité de m’exprimer dans les grands médias japonais m’a permis d’échapper à l’interdit qui pèse en France sur toute interprétation non conforme à la ligne occidentaliste. Les chaines d’État (France-Inter, France-Culture, France 2, France 3, la 5, France-Info etc) sont des agents particulièrement actifs (et incompétents) du contrôle de l’opinion géopolitique.

Je profite de cette occasion pour dire ma gratitude envers le Japon, ce pays qui m’a permis de rester libre. Sans la protection de Tokyo, les chiens de garde nourris à Paris auraient sans doute réussi à me faire passer pour un agent de Moscou.

Je remercie spécialement mon ami et éditeur Taishi Nishi qui a réalisé et mis en forme cet entretien.

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