Le tombeau de la sécurité collective

Il y a maintenant deux décennies, le 20 mars 2003, le gouvernement américain, soutenu par certains pays européens dont l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Italie, déclarait la guerre à l’Irak. Une guerre-éclair qui a duré 26 jours et dont le caractère illégal a contribué à la mort du principe de sécurité collective qui était au cœur de la création des Nations unies en 1945.

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Syrie : recension du livre de Sami Kleib

Nous proposons dans le présent article la recension de Syrie, documents secrets d’une guerre programmée, du journaliste et écrivain libanais Sami Kleib, un ouvrage majeur sur les tenants et aboutissants de la guerre en Syrie, complètement ignoré par les médias, et dont l’écho fut si faible en France au moment de sa parution qu’aucun site indépendant ou alternatif n’en a rendu compte.

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Globalisme et guerre climatique – Pierre-Antoine Plaquevent

Existe-t-il des moyens technologiques d’influer sur la météo et/ou le climat ? Si oui, ces moyens sont-ils déjà employés et ont-ils ou peuvent-ils avoir un impact effectif et significatif ?

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Face à un risque nucléaire accru, Guterres plaide en faveur du dialogue et de la coopération

« Les divergences persistantes entre les grandes puissances mondiales – y compris au sein de ce Conseil – continuent de limiter notre capacité à réagir collectivement. L’aide humanitaire est poussée jusqu’au point de rupture. Les droits de l’homme et l’état de droit sont attaqués. La confiance se fait rare », a-t-il ajouté. « Bon nombre des systèmes mis en place il y a des décennies sont désormais confrontés à des défis inimaginables pour nos prédécesseurs – la cyberguerre, le terrorisme et les armes létales autonomes. Et le risque nucléaire a atteint son point culminant depuis des décennies ».

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Le retrait de la Russie du Conseil des droits de l’homme : l’ONU prend le chemin de la SDN

Les organismes internationaux n’existent que tant qu’ils sont, et légitimes, et utiles. L’avenir de l’ONU semble en ce sens très compromis, à la fois en raison de son incapacité ni à prévenir, ni à endiguer les conflits internationaux, et en raison de la privatisation américaine dont il a été l’objet ces dernières années. Le départ de la Russie du Conseil des droits de l’homme de l’ONU est la dernière goutte, qui peut faire glisser dans les tréfonds de l’histoire, une institution issue d’un passé révolu. la résolution a été adoptée, mais pas à une majorité écrasante. 93 pour, 54 abstentions et 24 contre. La Russie n’est pas isolée et la majorité de « monde global »  est assez juste, si l’on additionne les abstentions et les refus. Si c’est une victoire tactique, ce peut être un échec stratégique des Etats-Unis.

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ONU : La Russie refuse l’instrumentalisation idéologique de la question du climat

Nous nous opposons à la création d’une nouvelle direction de travail pour le Conseil, qui établirait un lien générique et automatique entre le changement climatique et la sécurité internationale. Cette approche est inacceptable. (…) Il est plus facile de charger des responsables politiques de tirer des conclusions hâtives, qui conduiront à une ingérence dans les affaires intérieures, que de renforcer les systèmes de surveillance et de réponses rapides aux catastrophes naturelles, sans connotation politique, dans les pays en voie de développement.

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Gouvernance globale et guerre civile mondiale – Pierre-Antoine Plaquevent

Au vu de la tension croissante entre USA et Chine/Russie, la toile bruisse de rumeurs de guerre et beaucoup se posent légitimement la question de savoir si une guerre mondiale ouverte pourrait suivre la séquence du Covid commencée fin 2019. Tenter de répondre à cette question nécessite d’aborder cette problématique complexe sous trois aspects principaux : politique, géopolitique et stratégique. Trois niveaux d’analyse qui peuvent permettre de sonder quelles sont les ruptures en cours susceptibles ou non d’entraîner une fracturation de l’ordre mondial et ainsi conduire à une guerre ouverte entre les faces occidentale et orientale de la gouvernance mondiale.

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Le Maroc, l’Occident et Israël

Le présent dossier retracera à grands traits l’histoire ethnique, territoriale et géopolitique de l’empire marocain, avant de se focaliser sur l’époque contemporaine qui se caractérise, à partir du début du XIXe siècle, par une chute de puissance, une décadence politique, un dépeçage par les puissances coloniales et une amputation par ces dernières d’une partie des territoires historiques du Maroc.

Les alliances du royaume chérifien, que l’on peut juger comme étant contre nature, sont l’héritage de cette histoire précoloniale, coloniale et post coloniale, ainsi que de la période de guerre froide.

Ce sont ces évolutions historiques des XIXe et XXe siècles qui permettent également de saisir la nature complexe, fraternelle et conflictuelle de la relation algéro-marocaine.

La seconde partie du dossier analysera la stratégie et le comportement des israéliens – et de leurs relais – vis-à-vis du Maroc et du reste du monde arabo-musulman. Nous verrons que la reconnaissance, par Donald Trump, du Sahara marocain, obtenue par le lobby pro-israélien, risque d’être éphémère, et que ceux qui la remettent d’ores et déjà en question sont également de fidèles serviteurs d’Israël au Sénat et dans l’appareil d’État américain. Cela n’est guère surprenant lorsque l’on connaît la vision du monde, les valeurs et les méthodes du lobby juif sioniste, coutumier du double jeu, ce que le Maroc pourrait apprendre à ses dépends.

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L’administration Trump demande à l’ONU de supprimer l’avortement de son plan contre le coronavirus

Cette nouvelle friction entre l’administration Trump et l’Organisation des Nations unies illustre une fois de plus l’un des axes de la doctrine Pompeo en matière de politique étrangère, à savoir la volonté de promouvoir une orientation libérale-conservatrice au sein des institutions internationales tout en freinant l’utilisation de ces institutions par les rivaux géostratégiques des États-Unis. On notera la tonalité conservatrice et pro-vie du discours de l’USAID, traditionnellement l’un des instruments privilégiés du gouvernement américain pour appuyer les changements de régimes politiques via l’humanitaire et les révolutions de couleur partout dans le monde. Une parfaite illustration de la « révolution trumpienne » en matière de relations internationales.

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